16 Août 2017 Communication Highlight
1985-1986. L’année de la confirmation est toujours difficile. Liège va l’apprendre à ses dépens. Les jeunes Houben et Waseige font partie intégrante d’un noyau qui n’enregistre aucune arrivée mais un départ sera capital : après deux bonnes saisons, le demi-défensif Ian Hamilton souhaite rejoindre la RAAL, ce qu’il regrettera amèrement plus tard. André Binet, dont l’incontestable talent aura été gâché par une série de blessures et un caractère parfois un peu faible, rejoint nos voisins serésiens.
L’équipe fait une bonne saison en championnat, en terminant sixième à…un point de Beveren, dernier qualifié pour la Coupe UEFA. Deux défaites à domicile, à chaque fois par le score de 2-3 contre l’Antwerp et le FC Bruges, ainsi que quelques prestations moyennes à l’extérieur ont sonné le glas des espoirs européens pour la saison à venir. Geurts et Ernes ont été moins prolifiques, notamment.
Les réjouissances, cette saison, proviennent du retour en Coupe d’Europe, 18 ans après l’avoir quittée.
Le tirage au sort réserve les autrichiens d’Innsbrück au premier tour. En septembre 1985, Drouguet, Quaranta, de Sart, Giusto, Wegria, Thans, Lipka, Sljivo, François, Ernes et Geurts débutent la rencontre à Rocourt, motivés comme des lions. Le score final permet les plus grands espoirs pour le match retour : 1-0, but de Benoît Thans.
Liège se qualifie au match retour, en gagnant 1-3 (bien aidé par le gardien adverse il est vrai, auteur d’une véritable bourde sur un tir gagnant de Thans – buts de Lipka, Thans et de Sart sur penalty). Drouguet, Quaranta, de Sart, Giusto, Wegria, Thans, Lipka, Sljivo, François (Habrant), Ernes et Geurts sont les acteurs de cette joute méritoirement gagnée.
C’est une équipe d’un autre calibre qui se dresse sur le parcours des nôtres au tour suivant : l’Athlétic Bilbao donne une leçon de réalisme chez nous en l’emportant 0-1, puis en gagnant 3- 1 en Espagne.
Le parcours en coupe de Belgique, cette saison, n’est pas des plus brillants.
En mai 1986, Liège gagne la Coupe de la Ligue Pro, parfois appelée « Coupe Callebaut » 2-0 contre Anderlecht.
La saison suivante sera véritablement une année-charnière pour le Club. D’abord par un changement de présidence, puisque André Marchandise prend officiellement les rênes du Club, succédant à Edgar Hollange, beau-père de… Rapha Quaranta.
D’un point de vue sportif, deux personnalités arrivent au Club et y rendront de fiers services : Didier Quain vient de Courtrai et jouera 8 saisons au Great Old, en demi-défensif, avant de partir chez les voisins serésiens, et, surtout, l’excellent Zvonko Varga, redoutable renard de surface serbe, qui remplace Willy Geurts, parti à Assent.
Le Club rate deux transferts de peu : Michel Preud’Homme, qui joue en alternance au Standard avec Gilbert Bodart depuis son retour de suspension suite à l’affaire Waterschei, est à deux doigts de signer, avant de se laisser convaincre par John Cordier et le FC Malinois. L’arrivée de Léo Clijsters est également envisagée, mais c’est également Malines qui recueille ses faveurs.
Des bruits amènent également… Asgeir Sigurvinsson à Rocourt, mais les négociations n’aboutissent pas.
La saison est marquée par le dramatique accident d’Edhem Sljivo, le 17 décembre 1986. Nous lui consacrerons un article dans les prochaines semaines. Edhem est sans doute le joueur le plus talentueux qui ait porté nos couleurs (peut-être avec Pol Anoul), et il serait illusoire, dans une compétition qui a perdu une partie de son âme depuis un certain arrêt Bosman, de voir un joueur de ce talent fouler les pelouses belges aujourd’hui.
Le football paraît bien dérisoire à côte de l’infortune d’Edko. Liège aura payé un lourd tribut à la route puisque Milo Baresa, en 1971, et Patrick Gusbin, en 1990, verront leur carrière stoppée net après de dramatiques accidents également.
En championnat, Liège termine 6ème, comme l’année précédente, derrière Anderlecht, Malines, le FC Bruges, Lokeren et Beveren, avec 38 points en 34 rencontres.
Liège-Waregem 4-1. L’année suivante, Thans partira, mais Veyt arrivera…
C’est le parcours en coupe de Belgique que l’on retiendra cette année-là. Liège élimine le FC Bruges après un match héroïque en Flandre occidentale et un coup franc magistral de Jean- François de Sart, qui trompe Philippe Vandewalle, avant que les mauves et blancs se dressent sur notre route en quart de finale. 1-0 chez nous, 1-1 à Bruxelles, l’aventure continue !
Le tirage au sort de la demi-finale nous envoie au CS Bruges, dont le centre avant australien, Edi Krncevic, est pressenti à Liège…
Las, l’entrejeu va se voir totalement décimé puisqu’après l’accident de Sljivo, Thans et Lipka se blessent gravement, leur saison est terminée…
Au même moment, Drouguet averti de l’arrivée imminente de Stojic, signe un contrat au FC Malines.
Liège est battu 2-1 en terre brugeoise, mais deux buts du génial Varga offrent la qualification pour la finale.
Le FC Malines, qui va bientôt jouer les terreurs en Europe et en Belgique, nous affronte au stade d’Anderlecht pour la finale. Drouguet, Wégria, de Sart, Giusto, Quaranta, Waseige, Quain, Machiels, François, Ernes et Varga sont défaits par le plus petit écart des œuvres de Piet Den Boer, après des arrêts de classe mondiale de Preud’Homme…
Les années qui suivent seront sans nul doute les meilleures de la décennie. Les arrivées de Stojic, Veyt, Boffin et Malbasa, notamment, offriront aux nombreux supporters sang et marine un jeu de qualité et des joies inespérées il y a quelques saisons encore, avec les qualifications contre Benfica et le Rapid de Vienne, les joutes contre la prestigieuse Juventus et tant d’autres victoires. C’est ce qui sera raconté prochainement…
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