22 Sep 2017 Communication Divers, Highlight
Le football belge a connu une véritable évolution quant aux joueurs étrangers qui y ont évolués.
Avant l’arrêt Bosman et la dérégulation d’une compétition où il est devenu tout à fait normal de titulariser une grande majorité de joueurs non-belges dans l’équipe (remember Jean-Marc Guillou, à Beveren, qui y faisait jouer 11 ivoiriens, par exemple), il y avait des « modes ». Anderlecht, par exemple, a souvent fait ses emplettes au Danemark au début des eighties : Morten Olsen, Benny Nielsen, Hendrik Andersen, Per Frimann, Kenneth Brylle, Frank Arnesen et Henrik Mortensen y ont réussi avec plus ou moins de succès.
Peu à peu, des joueurs du continent africain ont posé leurs pénates chez nous.
A Liège, les joueurs étrangers les plus en vue provenaient de Yougoslavie. Nous avons essayé de les répertorier tous. Vous en rappelez-vous ?
Quel personnage ! Sans doute le joueur le plus professionnel et le plus exigeant, tant vis-à-vis de lui que de ses équipier, que le Club ait connu ! Jovan (né en 1941), jamais, ne passait inaperçu, que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire. Il ne supportait pas qu’un défenseur se relâche la moindre minute, tant durant les matches que les entraînements. Titulaire dans les perches de 1967 à 1976.
Ranko, né en 1959, c’est le Jovan Curcic des années 80 ! A joue 67 rencontres de championnat durant les deux saisons qu’il a passé au Club, de 1987 à 1989.
Histoire rocambolesque que celle que le serbe Radovan (né en 1971) a vécue. En test lors d’un match amical d’avant-saison contre le Standard à Tilleur, il arrête tout et dégoûte les avants rouges et blancs. Passera deux saisons chez nous, époque RTFCL, de 1997 à 1999, avec son compatriote Bejatovic. Payé de manière très irrégulière, logé dans un appartement miteux, il ne mange pas à sa faim tous les jours. Après Jeff Lecomte et avant Roland Velkeneers, il alterne les arrêts de grande classe et les petites erreurs. Après Liège, il retourne en Serbie, où il jouera la Ligue des Champions, puis en Autriche.
Né le 21 septembre 1975. Joua en Belgique à l’Antwerp (4 ans) puis quelques mois à l’Union du Centre. Son transfert est une hérésie. Une de plus à l’époque. Il jouera quelques matches durant la saison 2010-2011, avec un contrat aussi mirobolant en frais de déplacement (il habite Anvers !) qu’inutile. La saison commence avec un gamin de 16 ans entre les perches, Roman GRACZYK, le temps que Ristovic atteigne l’âge de 35 ans pour obtenir un transfert libre. Il attaquera rapidement le Club à l’Union Belge pour non paiement. Après Liège, avec un esprit quelque peu mercenaire, il jouera quelques matches à Capellen avant de mettre un terme à sa carrière.
Monténégrin né en 1942. Il ne prestera qu’une saison à Liège, en 1970-1971. Grand technicien, distributeur intelligent qui avait l’art de faire jouer ses coéquipiers. Après Rocourt, il passera notamment par la France, la Yougoslavie et le Canada.
Né en 193, il restera chez nous de 1966 à 1970. Excellent manieur de ballon. Il quittera Liège pour Cologne, durant deux saisons, avant de terminer sa carrière, à nouveau durant deux saisons, à Tilleur. Décédé en 2013.
Selon Emile Lejeune, Sliskovic avait le même style que Victor Wégria, qui l’avait précédé sur les pelouses de D1. Puissant et explosif.
Né en 1943 et décédé en 2009, il a joué de 1971 à 1974 chez nous, en provenance d’Hajduk Split, avant de terminer sa carrière deux saisons à Tilleur.
Milo est un peu « à part » en ce sens qu’il est belge mais de parents croates. Né en 1943. Excellent défenseur ou médian, un tragique accident de voiture le cloue au lit depuis 1971. A joué à Liège de 1969 à 1971 en provenance de Seraing.
Faut-il encore présenter ce phénomène ? Né en 1950, deux passages chez nous de 1978 à 1980-1981 puis de 1983 à son tragique accident, en décembre 1986. Un prochain article racontera son histoire.
Ailier droit né en 1952 dont les prestations, durant les deux saisons pendant lesquelles il est resté chez nous (1980-1982) ne marqueront pas les esprits. Les supporters taquins le baptiseront rapidement « Vi Coyon »…
Né en 1963, bosniaque, noss’ Milo arrive en décembre 1989 de Tusla. Il restera au Club jusqu’à la disparition de Rocourt, puis passera par l’Antwerp puis le GBA. Aujourd’hui reconverti en agent de joueurs. Son fils a joué une année chez nous, malheureusement difficile après avoir été agressé par un adversaire lors du match de championnat à Tilleur.
Macédonien né en 1972, Bek’ était tilleurien avant la fusion de 1995. Il restera une saison au RTFCL, et ses coups francs diaboliques du pied gauche restent dans les mémoires. Il quittera le Club pour Virton. Nous l’avons retrouvé, un article lui sera prochainement consacré.
Né en 1968. Arrivé en même temps que Radakovic, le seul souvenir que laissera Vidak est ses longues rentrées en touche. Joueur nonchalant, il ne laissera aucun regret quand il quittera le RTFCL pour Hobscheid, au Luxembourg, après deux saisons laborieuses (1997-1999)…
Monténégrin né en 1942. Petit attaquant, mais détente exceptionnelle, un peu comme Varga après lui. Sur 10 buts marqués, 6 étaient réussis de la tête. Poison pour les défenses. Joua chez nous de 67 à 69, avant une année à Valenciennes et trois ans à la Gantoise.
Bosniaque né en 1953. Un des plus grands talents qui brûla la chandelle par les deux bouts et qui gâcha une carrière qui aurait pu être au moins aussi excellente que celle de son frère Safet. Après deux ans à Liège marqué par de nombreuses fraques et…un doigt mordu par le gardien anderlechtois Nico de Bree suite à un but marqué et une provocation, Sead a terminé sa carrière au RWDM. Il venait de fêter ses 29 ans…
Bosniaque né en 1951, joueur à Liège de 1978 à 1981. Centre-avant efficace qui marqua notamment un lob d’anthologie contre le Standard. Après Liège, Tarik fit une remarquable carrière en Turquie. Aujourd’hui restaurateur dans son pays d’origine, il paraît qu’un poster du RFCL y siège en bonne place…
Slovène né en 1954, Milan arrivera au « mercato » hivernal lors de la saison 82-83, en compagnie d’Hans-Peter LIPKA. Il ne restera qu’une demi-saison au Club (avec un but à Anderlecht, notamment) avant de tenter sa chance d’abord en Allemagne, puis dans différents clubs français, où il ne restera chaque fois qu’une saison. Comme on dit par chez nous, pire qu’une gatte !
Leurs destins sont quasi liés. Tous deux serbes, nés en 1959, ils arrivent à Liège en 86 (Zvonko, pour remplacer Geurts) et 87 (Neba, pour remplacer François). Redoutables et complémentaires, ils marqueront nombre de buts importants pour leurs couleurs. Zvonko, laissé sur une voie de garage par Eric Gerets en 92-93, partira un an à Seraing, sur insistance du gardien…Stojic, puis reviendra à ses premières amours à Liège, puis au RTFCL, qu’il entraînera une fois sa carrière terminée, succédant à Daniel Boccar. Neba quittera Liège en 1991, après 4 saisons d’excellente facture, pour Charleroi puis le Standard et l’Olympic de Charleroi. Il sera d’abord adjoint de…Varga à Liège, avant de devenir bref entraîneur sous l’ère si particulière de Michel Evrard (l’année même où Liège consommera 5 coaches…), avant de redevenir adjoint de Dante Brogno, dont il a été équipier au Pays noir.
Né en 1991, décédé en 2005. Entraîneur chez nous de 1969 à 1971. Il a posé les bases du professionnalisme. Ses tensions avec Jovan Curcic sont encore dans certaines mémoires…
Ancien joueur du Standard notamment, Sylvester entraînera les nôtres de 1978, en remplacement d’Hubert Martens, jusqu’en 1982. Avec le président de l’époque, il n’avait sans doute pas toujours la possibilité d’aligner l’équipe qu’il souhaitait…
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