Ce jeudi se tenait, dans la cafétéria VIP du stade, le désormais traditionnel Business Club 1892. Plus de 75 représentants des partenaires du club et des entreprises de la région étaient présents pour l’occasion avec, en invités d’honneur, Thierry Luthers et Manuel Jous, les deux collègues et complices de la RTBF radio, venus exposer leur ressenti sur la récente coupe du monde en Russie .
Dans son allocution, Jean-Paul Lacomble était partagé entre deux sentiments : « Aujourd’hui, avec nos invités, nous allons évoquer une des pages les plus glorieuses de l’histoire de nos Diables Rouges mais aussi l’époque la moins glorieuse de notre football », faisant inévitablement allusion aux affaires qui secouent notre pays depuis quelques jours sur fond de matchs truqués et de corruption…
En Russie, si Manuel Jous était bien envoyé par la radio, il faisait cette fois équipe avec Eby Brouzakis puisque Thierry Luthers avait accepté la proposition de Michel Lecomte, de couvrir l’événement pour la télévision. « Je ne me voyais pas suivre les Diables en télé », raconte l’auteur de « Derniers domiciles connus », une série de livres consacrés aux personnalités belges et les lieux où ils reposent depuis leurs décès, « je ne suis pas particulièrement en phase avec Roberto Martinez et le fait qu’il ne s’exprime qu’en Anglais avec tout ce que cela implique en matière de traduction ont fini de me convaincre. Dire que je ne regrette rien serait voiler la vérité car je vous avoue que lorsque je suis rentré au pays, entendre Manu et Eby à la radio a inévitablement produit un petit pincement mais soit… »
Quant à son complice habituel, il a apprécié l’aventure : « Tout s’est admirablement déroulé et sincèrement, je ne pensais pas rester aussi longtemps. C’est fantastique ce qu’ont réalisé les Diables, la seule qui était en larmes, c’est ma plus jeune fille qui voyait sans cesse de le retour de son papa postposé… »
Impossible, au cours de ce business club, de passer sous silence le séisme qui secoue le football belge depuis quelques jours : « ce qu’il y a de vraiment gênant », lâche Thierry Luthers, « c’est l’omniprésence des agents de joueurs dans le milieu avec toute l’influence qu’ils ont en plaçant des joueurs dans un grand nombre de clubs ou même en précipitant la fin de carrière de certains. Le football a vraiment changé ce qui me pousse à dire que je me vois mal poursuivre une carrière de journaliste sportif jusqu’à 65 ans… En tant qu’historien de formation, j’ai un projet à ce niveau, on verra ce que l’avenir nous réservera… » Ce sont les auditeurs qui seraient malheureux…
Une nouvelle réussite pour le business club où, malgré le climat tendu au niveau du foot de haut niveau, l’ambiance était particulièrement détendue…