(sources : Foot 100 asbl)

Statistiques (11.02.2019)

26 années d’affiliation au club
13ème saison en équipe première

A disputé 364 matches (championnat et coupe) et marqué 14 buts

1er match officiel : R FC DE LIEGE (4) – R FC HANNUTOIS (215)  1 – 1 (Championnat – 09.10.2005)
Compo : Ludovic Govoni, David Aktan, Yannick Pinsart (Benjamin Van Meerbergen 88′), Stéphane Callegari, Gaëtan Audoor (Fabrice Pirotte 88′), Calogero Villardita, Mounir Laayoune (Francisco Dominguez Hernandez 60′), Arnaud Winandts, Jérémy Bastien, Kevin Caprasse, Manuel Godfroid. (Entraîneur : Raphaël Quaranta)
Buteur : Jérémy Bastien

Top 10 des Rouge et Bleu les plus capés en championnat

1. Bernard Wégria 430
2. Louis Carré 408
3. Raphaël Quaranta plus de 395
4. Joseph « Alex » Chantraine 384
5. Guy Delhasse 374
6. Léon Rosper 360
7. Léopold Anoul 354
8. Luc Ernès plus de 344
9. Arnaud Winandts 343
10. Louis Philips 336

(Avec l’aide d’Andrea Morreale)

A coeur ouvert …

Il est 20.15 heures ce mardi. Comment s’est passée la journée, Arnaud ?

Le boulot d’abord puis ce soir l’entraînement, à Waremme aujourd’hui. Je suis dans la voiture, au retour.

Vous êtes né à Rocourt; vous vous êtes affilié, tout gamin, à Rocourt; vous jouez à Rocourt ! Où habitez-vous ? Chaussée de Tongres ou rue de la Tonne ?

A Boirs, près de Roclenge-sur-Geer dans la commune de Bassenge. En fait, ce n’est pas loin de Rocourt.

Avec le foot, quelle est votre profession ?

Je suis depuis dix ans employé communal à l’administration de Bassenge, au service population. Comme la commune est petite, je suis amené à servir dans de multiples domaines avec le plaisir de nombreux contacts avec les gens.

Avec eux, vous parlez du R FC de Liège ?

Enormément : il y a beaucoup de supporters Rouge et Bleu dans la commune. (NDLR : Josly Piette, Bourgmestre de Bassenge pendant treize ans, est un fervent Sang et Marine)

Etes-vous né dans une famille de footeux ?

Mon Papa, pas plus que ça! Bien que mon Grand-Père, Alphonse Niesten, ait été titulaire à l’ Association Sportive Herstalienne (82) quand ce club était en D2 nationale dans les années cinquante; je crois même qu’il y a été entraîneur. Mais avec mon frère c’est le seul footballeur dans la famille. Maman, elle, adore le foot : avec son amie, elle est dans les tribunes à tous les matches du club à domicile.

Comment êtes-vous arrivé au foot ?

Mon frère aîné jouait à Roclenge. Mais la formation sportive n’y était pas idéale : pendant les périodes de carnaval, par exemple, les entraînements étaient aléatoires et, lors des matches, les équipes étaient souvent incomplètes. Mes parents voulaient m’offrir un environnement plus sérieux et m’ont affilié à six ans au RFCL. J’ai eu la chance que mon Grand-Père puisse me véhiculer à Rocourt ou Wihogne pour les entraînements. Le week-end, pour les matches, Papa était mon chauffeur.

Quelle est votre place de prédilection ?

La défense centrale même si j’ai fait une grosse partie de ma carrière comme back droit. J’aurais pu jouer aussi bien à gauche.

Vous souvenez-vous de votre premier match officiel ? 

C’était à Ans contre Hannut, en Promotion. J’ai joué tout le match comme back droit. Le coach était content de moi. Même si je me sentais responsable du but encaissé. Mais, à partir de cette première sélection, les matches se sont enchaînés.

Justement, vous vous trouvez dans le top 10 des joueurs Rouge et Bleu les plus capés. Et l’on y compte cinq Diables Rouges !

Il me reste sept matches pour atteindre 350 sélections en championnat.

Vous dépasserez alors Luc Ernés et vous rapprocherez de la septième place de Pol Anoul.

Oui, mais ils jouaient tous à un autre niveau !!

Aujourd’hui, une telle fidélité à un club, c’est rarissime.

Quand on aime, pourquoi changer ?

Vous qui avez tout connu au club depuis les diablotins, comment décririez-vous la formation à l’école des jeunes ?

C’est une grande école des jeunes. Nous rencontrions de grands clubs comme le Standard ou Anderlecht mais leurs équipes avaient peur de nous. Je me souviens de nos victoires avec des quatre ou cinq buts d’avance. L’ infrastructure était peut-être moins professionnelle mais les entraîneurs étaient particulièrement compétents. Ils insistaient fort sur le respect des valeurs de sport.

Je garderai aussi le souvenir de l’ ambiance : familiale.

Et comme les moyens financiers n’étaient pas élevés, les jeunes accédaient plus vite à l’équipe première et c’est pour ça que,  même dans les grandes années du club, près de la moitié de l’équipe venait de l’ école des jeunes comme ce fut le cas lorsque nous avons gagné la Coupe de Belgique.

Les supporters s’identifient plus à une équipe où ils retrouvent des gamins de leur région.

Quelle évolution voyez-vous dans le club ?

Une gestion plus stable. Plus de réflexion à long terme dans l’utilisation des moyens financiers. Cela permet d’être plus rassuré.

Certes, les supporters sont impatients et nous mettent la pression. Cette pression me stimule. Mais cela stresse certains jeunes joueurs. C’est comme cela que j’explique notre échec contre Alost lors du tour final pour la montée en 2017.

Aujourd’hui, l’équipe est jeune. Mais, par rapport au début de la saison, on voit qu’elle gagne en expérience. Et c’est encourageant, car il reste encore une bonne marge de progression.

Vous venez de fêter vos trente-trois ans. Vous êtes neuvième au top 10 Rouge et Bleu. Vous pourriez vous approcher du podium, l’année prochaine.

Ca me donne envie, c’est vrai. Mais j’ai choisi de profiter de ma famille. Il est temps que je passe le relais aux plus jeunes.

Vous êtes Papa de deux enfants.

Deux garçons : Lenny, set ans et demi et Romao, cinq ans et demi.

Ils pensent au foot ?

Pas Lenny mais Romao est déjà affilié au RFCL. Et ça lui plaît. Si je suis en congé, c’est moi qui l’accompagne.

Vous lui souhaiteriez une carrière de footballeur ?

Oui.

On dit que le milieu du foot est pourri, compliqué, hypocrite, … Mais je ne retiens que le positif : j’y ai fait des rencontres intéressantes et pu y nourrir de solides amitiés.

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